L’adulte TDAH

Voyager à l’étranger avec ses médicaments

, par Nathalie, webmestre

Quelles précautions prendre avant d’emporter son traitement médicamenteux lors d’un séjour, même court, dans un pays étranger ?

Quelles précautions ?

Vérifier que le médicament est licite dans le pays visité

Tout d’abord il faut s’assurer que détenir ce médicament est licite dans le pays visité.

C’est loin d’être une évidence.
En effet le méthylphénidate est classé comme stupéfiant en France et fait l’objet, à ce titre, d’un réglementation particulière pour sa prescription et sa délivrance.

Il est également fréquemment classé comme stupéfiant dans d’autres pays mais la règlementation applicable peut être différente, voire plus restrictive qu’en France.
Dans certains pays, comme l’indonésie, il peut etre interdit.

Il serait dommage de commencer vos vacances par une amende, ou pire une arrestation !

Précautions à prendre dans tous les cas

D’une façon générale, il est prudent de respecter les consignes suivantes qui sont requises par quasiment tous les pays du monde.

  • Ordonnance

L’ordonnance du médecin ayant prescrit les médicaments est systématiquement demandée. Parfois il faut qu’elle soit traduite, au moins en anglais, et précise la DCI (Dénomination Commune Internationale).

Cette ordonnance permet de justifier que vous détenez les médicaments pour votre traitement personnel, jugé nécessaire par un médecin.

C’est indispensable pour transporter un médicament classé dans la catégorie des stupéfiants qui peut faire l’objet de trafics illicites.

  • Emballage

Evidemment c’est plus emcombrant que les comprimés en vrac dans un sachet, mais transporter les médicaments dans leur boite d’origine permet aux autorités qui contrôlent d’identifier le médicament.

  • Quantité

Certains pays exigent que la quantité ne dépasse pas ce qui est nécessaire à votre traitement pour la durée du séjour, augmentée d’une petite marge d’un jour ou 2.

Quelles formalités ?

Pour le transport de médicaments à l’étranger il y a une superposition de deux couches de règlementation :

  • La réglementation du pays de départ
    NB : pour la France, ajouter la règlementation européenne
  • La réglementation du pays de destination

L’attestation de transport

En général, avant de partir il faut demander « une attestation de transport »

  • Auprès de ARS, si le pays de destination est dans l’espace Schengen
    Pour trouver les coordonnées de votre ARS : https://www.ars.sante.fr/

Prévoir un délai d’au moins 10 jours pour l’obtenir auprès de l’ANSM, délai à vérifier auprès de chaque ARS.

NB : il faut demander une attestation par médicament.

Les attestations sont délivrées pour des quantités transportées correspondant à une durée de traitement ne dépassant pas la durée maximale de prescription autorisée de 28 jours.
En tout état de cause l’attestation n’est valable que 30 jours.

Pour les déplacements de plus longue durée, il est conseillé d’effectuer les démarches nécessaires à la prolongation de votre traitement dans le pays d’accueil.

Vérifier les justificatifs exigés dans le pays de destination

Consulter le site internet de l’Organe International de Contrôle des Stupéfiants (OICS)

http://www.incb.org/incb/en/travellers/country-regulations.html

  • Pour savoir si une attestation de transport est exigée par le pays de destination
    Spoiler : Presque tous les pays la demandent !
  • Pour savoir si d’autres justificatifs sont exigés par le pays de destination
    Parfois un certificat médical du médecin est demandée, parfois une autorisation du pays de destination.

Par exemple, en Espagne "Les patients doivent obtenir un « Permiso de Viajeros » en contactant l’ambassade ou le consulat d’Espagne du pays d’origine, qui sera responsable de leur traitement par le biais de l’Agencia Española de Medicamentos and Productos Sanitarios. "

Consulter le site internet de l’ambassade du pays visité

Il convient de se référer à la réglementation en cours dans le pays de destination.

https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays-destination/

En conclusion :

Les formalités peuvent sembler rebutantes et il n’est pas facile de se retrouver dans la législation du pays de destination.
A minima, bien respecter les consignes de précaution (Ordonnance, emballage, quantité) pour éviter de susciter inutilement la suspicion lors d’un contrôle.

Site de référence :
https://ansm.sante.fr/vos-demarches/patient/voyager-avec-mes-medicaments

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