Il y a le plus souvent une amnésie complète des épisodes. Les épisodes surviennent le plus souvent en début de nuit, au moment où le sommeil de nuit est le plus profond. Les terreurs nocturnes constituent une variante du somnambulisme avec manifestations neurovégétatives et comportementales de peur ; elles appartiennent au même groupe de parasomnies.
Ces parasomnies relèvent de mécanismes qui augmentent la profondeur du sommeil et qui le fragmentent. Ces facteurs sont déterminés entre autres par une vulnérabilité génétique et des facteurs exogènes comme la privation de sommeil, la prise de psychotropes, des facteurs de stress…
Le TDAH est associé très fréquemment à des troubles du sommeil, les plus fréquents sont l’insomnie, le syndrome des jambes sans repos, le syndrome d’apnées du sommeil.
L’association entre TDAH est somnambulisme a été peu étudiée. Pourtant il existe plusieurs arguments qui sous-tendent un lien entre ces 2 pathologies.
En premier lieu les deux pathologies ont un fort déterminisme génétique. Tout comme le somnambulisme, on assiste à une diminution de la fréquence du TDAH avec l’âge.
Enfin, Les deux pathologies partagent des comorbidités comme l’autisme, l’épilepsie et les autres troubles du sommeil.
Les résultats d’une étude menée à Montpellier a porté sur 95 enfants TDAH (74 garçons et 21 filles de 6 à 14 ans). 43 % ont présenté du somnambulisme au cours de leur vie, 23 % des normes actives au moment de l’évaluation et 8 % des formes actives très fréquentes. Ces chiffres sont largement supérieurs à la fréquence observée du somnambulisme en population générale.
Une seconde étude menée également à Montpellier chez 100 adultes somnambules retrouve une fréquence élevée du TDAH chez ces sujets. Presque la moitié des sujets somnambules présentent une symptomatologie TDAH.
Ces travaux sont en faveur d’une association entre les deux pathologies. La nature du lien entre les deux pathologies reste à investiguer. S’agit-il d’une relation de type cause conséquence ?
On avance également l’idée que ces deux pathologies partageraient une origine génétique commune. Cette hypothèse est en cours d’exploration par l’équipe de Montpellier.