SYNTHESE DES DEBATS
Le Dr Jean-Pierre GIORDANELLA souligne avoir l’impression toutes proportions gardées de retrouver la même problématique que celle rencontrée trois ans plus tôt sur le thème du sommeil [1]. Moins le problème est connu, moins on peut lui porter d’intérêt et plus on a tendance à penser qu’il n’existe pas en dehors de quelques spécialistes originaux, pour quelques cas atypiques. Dès lors que le problème prend rang dans les questions de santé publique les acteurs se retrouvent alors démunis et on rencontre des difficultés pour y faire face dans l’immédiateté. Il convient donc de rassembler tous les éléments qui sont de nature à cerner et classer correctement la question pour apporter le maximum d’éléments qui renseignent sur sa situation précise, les interrogations rencontrées et ainsi que les hypothèses les plus adéquates pour y répondre.
La question du repérage suggère par exemple l’intervention en première ligne des médecins généralistes, pédiatres, médecins scolaires, etc. Pour beaucoup la question est peu ou pas connue. Il convient alors de trouver un modus operandi entre formation initiale et formation continue pour introduire ce nouveau champ dans la pratique.
Au-delà, de nombreuses questions se posent qui doivent trouver réponse : le Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité est-il bien connu de tous ? Est-il reconnu partout et par tous ? Est-il bien dépisté voire pris en charge ? Est-il bien traité et évalué ? Est-il bien prévenu ?
Sur ce point, les échanges de la journée ont été très réconfortants : ils constituent le point de départ d’une prise en charge coordonnée, cohérente, solidaire, équitable et répandue d’une ble problème pour la santé de l’individu, pour la santé de la collectivité et le système de soins. Cet effort devra se poursuivre au cours du colloque de Bordeaux, afin de permettre une amélioration significative et rapide de la problématique propre à rendre à tous les patients actuels et futurs le meilleur service, aux professionnels des outils validés et aux décideurs des éléments structurants.
Le Pr Aribert ROTHENBERGER conclut que le TDAH est un désordre fréquent et chronique, qui touche le sujet tout au long de sa vie. Il a un impact important sur le fonctionnement psychosocial des patients et représente un poids important pour les familles, le système scolaire et la société en général : ses effets négatifs sont d’ampleur comparable à ceux de l’asthme et de l’épilepsie, alors que des traitements permettent une amélioration sensible. L’objectif est donc d’assurer une véritable qualité de vie pour les patients et leurs familles. L’Europe se doit donc d’affronter ces problèmes. Le TDAH est un sujet brûlant en matière de santé publique mentale. Il nécessite des réseaux multidisciplinaires de soin et un effort accru de recherche à plusieurs niveaux.
Le Dr Michel LECENDREUX et Christine GETIN remercient l’ensemble des participants, les orateurs qui sont intervenus gracieusement, les bénévoles de l’association et les volontaires de l’Université Paris-X qui ont assuré l’accueil, et tous ceux qui ont permis à la manifestation d’avoir lieu.