Outre le rappel des critères diagnostiques du DSM IV, ainsi que les quatre sous -types cliniques du TDAH (inattention prédominante, impulsivité-hyperactivité, mixte, autre type). on a pu noter une distinction de deux sous composantes sémiologiques de l’Impulsivité :
- L’impulsivité motrice qui concerne les activités physiques dangereuses, les bousculades, les actes moteurs pouvant blesser ou agresser autrui.
- L’impulsivité cognitive qui est en rapport avec des comportements qui traduisent un manque de planification et d’évaluation des conséquences de ses actes et paroles ,ainsi qu’un manque de prise en compte des usages et des codes sociaux .
Ensuite, une liste détaillée des troubles comorbides et des diagnostics différentiels a été largement commentée. Les principaux retentissements du TDAH (échec scolaire, difficultés relationnelles, dégradation de l’estime de soi, et difficultés d’adaptation sociale) ont été évoqués.
Cet ensemble fort dense aboutit chez l’auditeur à la prise de conscience que le diagnostic de TDAH est une démarche difficile, qui se heurte à trois grands types de difficultés :
1. Les variations de la symptomatologie, qui diffère selon :
- L’âge : Préscolaire - scolaire - et adolescent
- Le sexe : les baisses de performances scolaires et de QI, les troubles de l’humeur, d’anxiété et les comportements oppositionnels sont plus marqués chez les filles, alors que l’apparition du trouble est plus fréquente chez les garçons.
- La situation d’examen de l’enfant : l’intensité des symptômes peut varier chez le même enfant selon son état interne ( humeur , motivation , etc.. ) , des caractéristiques de la tâche et des activités dans lesquelles il est impliqué ( pression temporelle , monotonie , perspective de récompense ..etc… ) et de la présence ou non d’un ou des parents.
2. L’existence d’une grande variété de diagnostics différentiels, qu’il faut rechercher systématiquement.
Ainsi, les troubles anxieux, la dépression, les troubles oppositionnels d’origine psycho- affective, les sujets narcoleptiques, les syndromes de Gilles de la Tourette, peuvent présenter une symptomatologie très proche du TDAH.
3. L’existence fréquente de troubles associés (comorbidité)
Ainsi, le trouble des conduites représente un taux de comorbidité de 30 à 50% selon l’âge.
De plus, il est nécessaire de pouvoir distinguer le trouble associé, souvent conséquence d’un TDAH, d’un diagnostic différentiel qui impliquerait un protocole thérapeutique très différent.