Les témoignages recueillis sont éloquents : « Ça me réveille », « Je suis moins dans les nuages ! », « Je ne vis plus dans une poubelle ! », « J’ai une vie sociale, des amis… », « Je réfléchis avant de parler », « Je peux apporter une structure à mes enfants »…
Tous font part de l’arrêt de ce flot continu de pensées, de la disparition de cette sensation de chaos perpétuel dans la tête, de cet apaisement qui les gagne. Ils sont plus clairs, plus posés, concentrés, éveillés, plus ouverts, capables de ranger, de s’organiser, de planifier et d’anticiper des actions. Les relations de travail s’améliorent, tout comme les capacités à trouver ou à garder un emploi. A la longue, le besoin de prendre ce médicament régulièrement s’estompe et la prise devient ponctuelle, pour gérer certaines situations délicates.
Le médicament ne résout pas tout à lui seul : il faut se rééduquer, mettre en place de nouvelles routines, se motiver et garder à l’esprit que le premier des traitements, c’est l’explication du trouble, afin de mieux se comprendre, pour mieux s’éduquer, et alors initier des changements. Mais quelle satisfaction lorsque, au bout d’un certain temps de traitement (médicament et/ou thérapie), le patient réussit enfin à terminer des projets au long terme qu’il n’arrivait pas à finir, à initier de nouvelles façons de vivre, à pratiquer des activités agréables, qu’il peut mener de manière régulière et structurée ! Les adultes TDAH ainsi pris en charge finissent par trouver des stratégies pour pallier leurs dysfonctionnements. Ils ne se forcent plus à paraître conforme à une « norme », prennent en compte leurs difficultés et essaient de s’adapter au mieux.
