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Etat des lieux sur les conditions de scolarisation

, par Bénévole Paris

COVID19 - école à la maison

Depuis le 16 mars les établissements scolaires sont fermés mais l’école continue !
Nous avons réalisé une enquête, pendant la période de confinement, du 31 mars au 2 avril 2020. Sur 1629 réponses 713 ont été validées et analysées. L’enquête a été diffusée sur le site internet de l’association, sur les réseaux sociaux, et relayée par DFD.
Vous pouvez en visualiser les résultats en ligne en cliquand sur le bouton ci-dessous.

Covid19- État des lieux sur les conditions de scolarisation.

Conditions

Enquête réalisée par l’association HyperSupers TDAH France, pendant la période de confinement, du 31 mars au 2 avril 2020. Sur 1629 réponses 713 ont été validées et analysées. L’enquête a été diffusée sur le site internet de l’association, sur les réseaux sociaux, et relayée par DFD.

Age et lieu

Dans cette enquête les enfants ont une moyenne d’âge de 10,8 ans, ils sont scolarisés 50% à l’école élémentaire et 36% au collège, ils se situent géographiquement principalement, sur l’Ile de France 22%, la région Auvergne Rhône Alpes 19% et l’Occitanie 10%.

Les troubles

Les enfants souffrent dans 77% des cas d’un TDAH, 28% d’un trouble spécifique des apprentissages, 16% une dyspraxie, 9% ont un TOP, 7% un TSA et 6,6% présentent un haut potentiel. Un grand nombre d’enfants présentent plusieurs troubles.

Scolarisation hors confinement

Pour 56% la scolarité est en milieu ordinaire, 35% en classe ordinaire avec un accompagnement (AESH, AVS) 7% en ULIS, SEGPA ou EREA et 1 % dans le secteur médico-social. Dans 71,5% des cas en établissement public, 23% en établissement privé sous contrat et 5 % en privé hors contrat.
Ils sont 44% à bénéficier d’un PPS et 30% d’un PAP.

Scolarisation pendant le confinement

Les enseignements

Durant la période de confinement, les cours se font avec un lien personnalisé avec l’enseignant dans 26% des cas, par vidéo ou visio-conférence dans 47% des cas, à l’aide de ressources en ligne pour 48% et sans aucun lien avec l’établissement pour 6% des enfants.

Autonomie

Seuls 4% des enfants sont autonomes dans leur travail, 14% travaillent seuls mais ont besoin d’aide, et 82% travaillent avec de l’aide.

Liens avec l’établissement

Dans leurs relations avec l’établissement 28% sont insatisfaits et 72% sont satisfaits.
Ils sont 13% à déclarer n’avoir eu aucun contact avec l’établissement, 26% estiment que les contacts ne sont pas assez fréquents, 40% estiment les contacts réguliers et 21% qu’ils sont très réguliers.
Ces contacts se font principalement par le numérique en ligne (63%) ou par mail (60%), 19% par téléphone, ils sont 14% à avoir des contacts par visio ou audio-conférences et 8% par SMS.

Les freins au travail :

  • sur le plan matériel, sont le manque d’espace (20%), le manque d’accès à une imprimante (15%) ou à un ordinateur (10%).
  • concernant l’aide, le télétravail des parents (40%), le travail extérieur du parent (17%), le défaut de capacité à aider l’enfant (10%), le manque d’accompagnement (17%), les difficultés majeures, ce sont les autres contraintes (59%) de la vie à la maison (fratrie, repas, etc.)
  • concernant le contenu du travail : 48,5% estiment qu’il y a trop de travail, 32,4% qu’il existe un fort décalage d’une matière à l’autre, 18,5% estiment que le contenu n’est pas adapté. (32% de sans réponses)

Le suivi de l’enfant

Hors confinement

Concernant le suivi de l’enfant en temps habituel il est effectué par un professionnel de santé qui exerce en libéral (52%), dans un SESSAD, CMP ou CMPP dans 21% des cas, à l’hôpital pour 8% et ils sont 17% à n’avoir pas de suivi.

Pendant le confinement

Durant le confinement, 24% n’ont pas besoin de suivi, 28% ont un suivi à la demande à distance, et 46,5% estiment que le suivi n’est pas possible.
Concernant la prise de traitement, ils sont 11% parmi ceux qui ont un traitement à n’avoir pas pu le renouveler durant la période de confinement.

Conclusions

Les enfants sont peu autonomes dans leur travail, les parents pas suffisamment disponibles ou en capacité d’assurer une charge importante de travaux scolaires. Il faut veiller à ce que les établissements fournissent une charge de travail mesurée aux enfants et qui prenne en compte ces aspects.

Nous sommes inquiets pour les 13% qui disent n’avoir aucuns contacts avec leur établissement, et les 26% qui disent que les contacts sont trop peu fréquents. D’autant que ces réponses émanent d’une population que nous avons pu joindre par des moyens virtuels…

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