Les TSAF (troubles du spectre de l’alcoolisation foetale) font partie des Troubles du Neurodéveloppement.
- Leur fréquence est au moins équivalente aux TSA
- Ils sont mal repérés, sous-diagnostiqués et mal pris en charge
- Ce sont des cas complexes, avec beaucoup de comorbidités
- Les personnes avec TSAF doivent obtenir un diagnostic et un suivi approprié à tous les âges de la vie, notamment à l’âge adulte.
Un retard de diagnostic augmente les risques
- de rupture scolaire, de suicide, de sans-abrisme, de problèmes judiciaires,
- d’hospitalisation psychiatrique, d’addictions à l’âge adulte.
Repérage et prise en charge des enfants TSAF :
Moins bien diagnostiqués que le SAF (Syndrome d’alcoolisation Foetale), ils ont, à l’âge adulte, deux fois plus de problèmes avec la justice, l’alcool ou la drogue.
Contrairement aux idées reçues, on trouve les symptômes de TSAF même chez des personnes où la mère a pu boire au mauvais moment de la grossesse, sans être alcoolique (par exemple avant de savoir qu’elle était enceinte), ou lorsque le papa buvait avant la conception. Le QI n’est pas un indicateur de TSAF.
Lors d’un diagnostic de TDAH associé à d’autres TND et parfois problèmes de santé , il est important pour les professionnels d’aborder la question de la consommation d’alcool, pour éviter des sur-handicaps, en faisant de la prévention chez ces patients, et aider toute la famille.
Focus sur le TDAH +TSAF
- En France, la proportion d’enfants atteints d’un TSAF avec un TDAH comorbide demeure inconnue dans la population générale.
- La plupart des personnes touchées par le TSAF ne sont ni repérées ni diagnostiquées ou mal orientées (troubles mis sur le compte du vécu avant placement/adoption ou du fait du contexte familial ( syndrome abandonnique, troubles du comportement…)
Est-ce un problème, dès lors que le TDAH est pris en charge ?
- La littérature rapporte des preuves d’une différence chez les enfants TDAH+TSAF(4) : notamment en terme de réponse aux psychostimulants, de caractéristiques neuropsychologiques (ex : déficit de fonctionnement exécutif plus élevé chez des enfants TSAF que chez les enfants TDAH seul) et de risque plus élevé́ de handicaps secondaires et autres comorbidités.
- La prise en charge familiale et des mesures de prévention pour une éventuelle fratrie sont indispensables auprès des enfants avec un TSAF.
Un diagnostic étiologique précoce (TSAF) ET la prise en charge adaptée de ce TND permet la mise en place de mesures de prévention et aides adaptées qui limiteront les sur-handicaps à tous les âges (échecs scolaires, inadaptation sociale, victime de violence physique ou sexuelle, harcèlement, addictions, problèmes avec la
justice, surendettement, etc.).
Les lignes directrices canadiennes de 2016 préconisent un dépistage systématique du TSAF lorsque le TDAH est identifié et inversement
Pour plus d’information, consultez le site de l’association Vivre avec le saf ou contactez-les sur les réseaux sociaux (Instagram, Facebook, LinkedIn, Youtube). Des antennes régionales sont là pour aider les familles en partageant leur expérience.
