En tant que patients, parents de patients, professionnels de santé concernés par les troubles du neurodéveloppement, en particulier le TDAH, nous ne pouvons que déplorer les divers propos tenus dans la presse. Ils vont, pour nous, à l’encontre du travail effectué par notre association, ses membres, ses bénévoles, ses familles et les centres spécialisés dans ce trouble pour la reconnaissance du TDAH et l’amélioration de l’accompagnement thérapeutique et du parcours de vie des patients. Surtout, nous considérons que ces propos nuisent à la mise en place de bonnes pratiques professionnelles, fondées sur les données probantes de la science, et les diverses recommandations établies au niveau international.
Repérer, diagnostiquer le trouble d’un enfant à l’aide d’outils validés, proposer un traitement adapté et personnalisé aux besoins des patients selon les recommandations de bonnes pratiques, tels sont les objectifs de la pratique médicale moderne et efficiente, toujours soucieuse d’être au plus proche des attentes des patients et de leur famille. Pourquoi en France, le TDAH serait-il une exception à la mise en oeuvre des pratiques validées et globalement appliquées au niveau international ?
Enfin, nous dénonçons dans ce rapport l’absence de l’annexe 6 des personnes auditées, la présence flagrante de conflits d’intérêts avec un courant de pensée sous-jacent à la grille d’analyse.
Au nom de la démocratie en santé, nous demandons instamment que ce rapport fasse l’objet d’une révision critique par des experts reconnus en santé publique sur le plan national et international dans le domaine des TND et en particulier du TDAH ainsi que par les patients et leurs représentants.
Contact
Christine Gétin : presidente@tdah-france.fr
Michel Lecendreux : michel.lecendreux@aphp.fr