Les personnes sans enfant sont la plupart du temps des gens bien informés, qui ont un long parcours d’échecs derrière eux. Ils ont beaucoup consulté (psychiatres / psychologues), n’ont pas obtenu de diagnostic « satisfaisant » et se demandent si le TDAH ne pourrait pas être une explication à leurs problèmes, soit parce qu’ils ont trouvé eux mêmes des informations sur le TDAH et pensent se reconnaître, soit parce qu’ils sont orientés par leur thérapeute ou par leur médecin traitant, ou encore parce qu’ils ont été informés par une connaissance (bouche à oreille). Ils sont porteurs de beaucoup d’interrogations sur la nature de ce syndrome.
Les parents, quant à eux, font souvent la découverte du syndrome TDAH lors du diagnostic de leur enfant, et finissent à un certain moment par se dire : « j’étais comme mon enfant ». C’est parfois le médecin de l’enfant qui s’aperçoit que l’enfant ne peut être aidé par son parent trop désorganisé lui-même, peut-être TDAH ? Il peut ensuite s’écouler un temps relativement long entre le moment où le parent prend conscience de ses propres difficultés et le moment où il décide de consulter pour lui-même : un, deux, voire trois ans.