Le syndrome du TDAH ne s’est pas imposé d’emblée, car c’est l’aboutissement de tâtonnements nosographiques qui ont emprunté deux voies distinctes qui ont fini par converger vers une description plutôt complémentaire :
- L’observation neuro - anatomique qui privilégie une étiologie somatique, ou en d’autres termes une origine neuro - physiologique du trouble.
- L’observation clinique, qui militera jusqu’à nos jours pour une étiologie psycho-affective du TDAH.
L’observation neuro-anatomique des enfants turbulents a donné lieu à diverses publications dès le début du 20è siècle. Les travaux de Still et Von Economo, aboutiront, au cours des années 20, à l’élaboration du concept de « Brain Damage Syndrome », puis d’Hyperkinésie.
Ensuite, les travaux de Braddley et Laufer, contribueront, entre autres, à affiner le Syndrome Hyperkinétique qui figurera dans la DSM II de 1974. Jusqu’ici, l’hyperkinésie demeurait le critère diagnostique majeur. Cependant, le déficit attentionnel sera pris en compte dès la DSM III de 1980 la DSM IV de 1994.
L’observation clinique, a permis de fonder, dès 1897, avec Bourneville, le concept d’ « Instabilité Neuro motrice ». Celui -ci s’enrichira des apports de Wallon qui l’inclura dans une classification nosographique plus large : le Syndrome d’Instabilité de l’Enfant. Néanmoins, à partir des années 50, certains tenants de ce courant de pensée commencent à s’interroger sur l’étiologie de ce syndrome et proposent de distinguer l’Instabilité Constitutionnelle (qui renvoie à l’hérédité, l’organique), de l’Instabilité Acquise qui renvoie plutôt au développement psycho- affectif.