1. Equilibre entre systèmes de renforcement et d’extinction
Un enfant réclame le droit d’allumer la télé |
→ |
refus princeps des parents | ||
↑ |
↓ | |||
Les parents fatigués cèdent |
← |
l’enfant hurle, se met en crise |
Il y a double renforcement :
- Renforcement positif pour l’enfant
- Renforcement négatif pour les parents
2. Paradoxe de l’attention des parents
Un enfant préférera toujours une attention même négative que pas d’attention du tout…l’enfant est en recherche permanente d’attention positive et d’affection.
Lorsque l’enfant se comporte bien, il n’y a pas de souci, MAIS pas d’attention particulière de la part des parents.
Lorsque l’enfant se comporte mal, les parents focalisent alors leur attention, sont interpellés, passent beaucoup plus de temps avec l’enfant pour corriger son comportement, crier, le punir. Inconsciemment, l’enfant aura naturellement tendance à la provocation affective, surtout lorsque l’attention positive et affective des parents est insuffisante.
- Ne pas forcément se précipiter quand un enfant pleure ou se plaint (mal au ventre…)
- Essayer d’analyser les causes de cette demande affective
- Parfois, feindre d’ignorer ces provocations affectives
- Au contraire, manifester une grande attention positive lorsque tout va bien
En terme de psychothérapie Cognitive et Comportementale, il faut le renforcement positif des bons comportement et extinction des comportements inappropriés.
3. Il faut passer 90% du temps avec son enfant sur ce qui va bien, et 10% sur ce qui va mal
Attention négative |
→ |
Focalisation sur ce qui va mal | ||
↑ |
↓ | |||
Baisse de l’estime de soi |
← |
|
Au plus, un enfant a confiance en lui, au plus il a conscience de ses défauts.
Attention positive |
→ |
Enfant valorisé et en confiance | ||
↑ |
↓ | |||
Augmentation de l’estime de soi |
← |
|
Il y a un double renforcement :
- Renforcement positif pour l’enfant
- Renforcement de l’estime de soi
Applications Pratiques
Obéissance et Punitions
Ne surtout pas habituer les enfants « à répéter 10 fois la même chose » (sinon renforcement positif)
On obéit dès la première fois
Sinon, une menace : tu devras obéir de toute façon, et en plus, une punition avant
Tenir bon, quoiqu’il arrive ! (Rappeler respect - hiérarchie, pas d’inversion des rôles)
Toujours expliquer après coup que les parents sont fermes et punissent si nécessaire parce qu’ils aiment leurs enfants !
Inversion des rôles et insécurité affective
Toujours se poser la question suivante : est-ce moi ou mes enfants qui commandent ?
Tests affectifs permanents de nos enfants : « maman, papa, est-ce que vous m’aimez ? »
Désamorcez ces bombes et rendez vos enfants sûrs de votre amour.
Ne culpabilisez pas : vous éduquez vos enfants pour leur bonheur à venir
Une main de fer dans un gant de velours
Si mes parents cèdent à mes caprices, …mais alors qui va vraiment me protéger dans la vie ?
Insécurité et impermanence de l’amour
Les enfants ont l’impression que l’amour est fragile, peut se modifier chaque jour, et dépend de leur attitude
« Mes parents ne m’aiment plus parce que je suis méchant ! », « je t’aime plus ! »
« Quelque soit ton attitude, je t’aime et je t’aimerai toujours ! »
Ne jamais utiliser de remarques « abandonniques »
Obéissance. Menaces et Punitions
Anecdote du jeu de rôle avec les adolescents : « si tu ne ranges pas tes affaires, je te confisque ta Gameboy pendant un mois ! »
Pourquoi la moitié des adolescents présents n’auraient pas obtempéré ?
« Parce que mes parents quand ils disent quelque chose il le font pas ! »
Quand on menace l’enfant d’une sanction, il est primordial d’aller jusqu’au bout de la menace : sanction si l’enfant n’a pas obéi (avec une certaine souplesse et adaptabilité)