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20H de france 2 du 23 mai

, par Christine Gétin, directrice

Reportage sur la journée Ribot-Dugas du 30 avril 2011 avec le témoignage de Fred et la prestation de Laurent Galineau, l’intervention du Dr Lecendreux.
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France 2 23 mai 20:26

Notre dossier sur un mal méconnu : l’hyperactivité chez l’adulte. 5 % des Français sont concernés. C’est un dysfonctionnement du cerveau difficile à diagnostiquer. La maladie ne soigne pas, elle se maîtrise. Comment vit-on l’hyperactivité au quotidien ? On l’attendait depuis une heure. On a immédiatement compris que c’était lui. Je vous voir plus tard. Je vous avais dit que j’arrivais pas avant 2H30. Je suis en retard, il paraît. Incapable de s’organiser, Frédéric Albert, 33 ans, est hyperactif, impulsif et dispersé. Pour mieux comprendre son problème, il nous emmène dans ce colloque sur l’hyperactivité. Chercheurs, médecins et familles évoquent cette maladie d’origine neurologique, qui touche 5 % à 6 % des adultes sous des formes différentes. Cela permet de faire une translation des patients qui ont des troubles de l’attention, ceux qui sont hyperactifs impulsifs, et ceux qui sont tout à la fois. Intéressé, Frédéric Albert a pourtant du mal à tenir 5 min. Il ne s’assoit même pas. J’ai horreur d’entendre quelqu’un parler pendant des heures. J’ai une meilleure écoute quand je reste debout et que je peux bouger. En mouvement et décalé. J’ai l’impression d’être resté 3H. C’était 5 min. C’est une bonne moyenne. Ca se passe comment ? Bien, j’ai réussi à tenir 5 min. A la pause café, il retrouve son psychiatre, qui le suit depuis 10 ans. Un spécialiste de l’hyperactivité chez les adultes. C’est l’attention qui est en question. Ces patients ne peuvent pas rester concentrés. Leur proposer un traitement, c’est leur redonner la chance de fonctionner au niveau où ils devraient être. Ils ne souffrent pas d’un défaut d’intelligence, au contraire de fonctionner au niveau où ils devraient être. Ils ne souffrent pas d’un défaut d’intelligence, au contraire. Frédéric vit ce handicap au quotidien. Frédéric ne conduit pas. Nous l’emmenons. Les hyperactifs ont de 4 à 10 fois plus d’accidents que les autres, alors Frédéric n’a pas passé son permis. Je serais dangereux. Je suis impulsif. J’ai pas envie de passer mon temps à vociférer, à m’énerver. Allô ! Allô, oui, bonjour… Au travail, tout se complique. Frédéric n’a pas de bureau, il travaille ici entre ses rendez-vous. Il est consultant en informatique. Mais peut-être pas pour longtemps. J’ai travaillé dans des bars. J’ai des activités associatives. J’aimerais bien acheter un restaurant en ce moment. Témoin de cette instabilité, cet ancien employeur, chez qui il est resté 2 ans. Il ne rentre pas dans un schéma standard. Il nous a fallu quelques bons mois, voire quelques trimestres, pour savoir comment gérer cette personnalité, riche en idées, forte en applications… Mais très usante. Si sa vie familiale est stable, c’est parce qu’il se soigne. Il prend un médicament pour la concentration presque chaque jour. Et une psychothérapie pour réussir à être père et 3 enfants, et mari. Les hyperactifs divorcent 4 fois plus que les autres. Frédéric, lui, a trouvé la perle rare. Quand Frédéric a un papier à faire, il le laisse traîner, jusqu’à ce que je le remplisse à sa place. Ce qui me fait plus peur, c’est son impulsivité. Il se maîtrise, mais peut-être qu’un jour, il n’y arrivera pas. L’hyperactivité ne se guérit pas. Il faut apprendre à canaliser cette énergie débordante.

©France 2 Dossier réalisé par Josée Blanc Lapierre

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