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Samuele Cortese - TDAH diagnostic

Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité - Diagnostic

Aspects historiques et nosographiques du TDAH

Le diagnostic du TDAH se heurte d’emblée à une double difficulté :

  • Il n’existe pas de paramètres biologiques, ni de signes neuro-anatomiques spécifiques à ce trouble
  • Les comportements observés chez les sujets atteints du TDA/H, appartiennent généralement au registre des comportements observables d’ordinaire : seules leur fréquence et leur intensité fondent l’hypothèse de l’existence du trouble. On se base alors sur l’exagération marquée d’un comportement normal pour envisager une démarche diagnostique. Cette démarche se fonde sur une triade symptomatologique spécifique :

1.Attention

2.Hyperactivité

3.Impulsivité

Aspects historiques et nosographiques du TDAH

, par Samuele CORTESE

L’acronyme TDAH est d’un usage récent : c’est la traduction de l’anglais ADHD apparu officiellement dans le Diagnostic and Stratistical Manual of Mental Disorder fourth edition (DSM-IV) de 1994. On peut distinguer deux entités de symptômes :

  • Le TDA : Trouble Déficit de l’Attention. Le trouble attentionnel est devenu le pilier du syndrome TDAH depuis la fin des années 70, sous l’influence de Virginia Douglas. Le terme de « Attention Deficit » sera utilisé pour la première fois dans la DSM III, en 1980.
  • Le H, pour Hyperactivité désigne le symptôme le plus visible et le plus perturbateur sans pour autant constituer le fondement du diagnostic.

Le syndrome du TDAH ne s’est pas imposé d’emblée, car c’est l’aboutissement de tâtonnements nosographiques qui ont emprunté deux voies distinctes qui ont fini par converger vers une description plutôt complémentaire :

  • L’observation neuro - anatomique qui privilégie une étiologie somatique, ou en d’autres termes une origine neuro - physiologique du trouble.
  • L’observation clinique, qui militera jusqu’à nos jours pour une étiologie psycho-affective du TDAH.

L’observation neuro-anatomique des enfants turbulents a donné lieu à diverses publications dès le début du 20è siècle. Les travaux de Still et Von Economo, aboutiront, au cours des années 20, à l’élaboration du concept de « Brain Damage Syndrome », puis d’Hyperkinésie.
Ensuite, les travaux de Braddley et Laufer, contribueront, entre autres, à affiner le Syndrome Hyperkinétique qui figurera dans la DSM II de 1974. Jusqu’ici, l’hyperkinésie demeurait le critère diagnostique majeur. Cependant, le déficit attentionnel sera pris en compte dès la DSM III de 1980 la DSM IV de 1994.

L’observation clinique, a permis de fonder, dès 1897, avec Bourneville, le concept d’ « Instabilité Neuro motrice ». Celui -ci s’enrichira des apports de Wallon qui l’inclura dans une classification nosographique plus large : le Syndrome d’Instabilité de l’Enfant. Néanmoins, à partir des années 50, certains tenants de ce courant de pensée commencent à s’interroger sur l’étiologie de ce syndrome et proposent de distinguer l’Instabilité Constitutionnelle (qui renvoie à l’hérédité, l’organique), de l’Instabilité Acquise qui renvoie plutôt au développement psycho- affectif.

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